Privatisation de l’aéroport Toulouse-Blagnac s’avère être un échec

La privatisation de l’aéroport de Toulouse-Blagnac s’est concrétisée à travers la vente des parts de l’Etat dans l’aéroport à une société aux capitaux étrangers, est considérée comme un échec selon la Cour des Comptes.

Ceci a été spécifié dans un rapport établi par la commission des Finances de l’Assemblée nationale sur le processus de privatisation des aéroports de Toulouse, Lyon et Nice…en mettant le point sur la privatisation de Toulouse, et en critiquant “la vente, le 17 avril 2015, au consortium Symbiose de 49,99 % des parts de la SAR, pour un prix de 308 millions d’euros… consortium constitué à 51 % d’une entreprise publique chinoise, Shandong Hi-Speed Group, et à 49 % de Friedmann Pacific Asset Management, un fonds d’investissement implanté à Hong-Kong et domicilié dans les îles Vierges britanniques”.

il s’agit, selon le gouvernement, d’un processus avec de “grave insuffisantes” quant au profil de l’acquéreur, notamment sur le manque d’expérience en matière de gestion aéroportuaire, le manque de transparence financière et les liens avec la puissance publique chinoise.

En premier, l’État a cédé 49,99 % du capital à l’acquéreur, ce qui lui permet d’exercer le contrôle opérationnel de la société…en second lieu, il était prévu d’exercer une option de vente à l’acquéreur des 10,01 % du capital d’ATB…qu’il détient toujours.

L’Etat n’avait pas l’intention d’exercer cette option de vente. Ce qui explique le non-aboutissement de la privatisation de l’ATB…il s’agit maintenant d’une entreprise dont le capital est majoritairement public, mais dont le contrôle appartient à l’actionnaire privé par l’effet du pacte d’actionnaires qu’il a conclu avec l’État…une situation assez ambiguë.

Dans le rapport de la Cour des Comptes, il ont conclu par “Les mesures prises après l’ouverture du capital de l’aéroport de Toulouse doivent ainsi être renforcées”, en précisant que cela passera par une meilleure utilisation des processus existants et le contrôle du respect des engagements des acquéreurs…

La Cour souligne “la crainte qui a pu émerger” suite à l’acquisition qui s’avère, non seulement, être la préoccupation des investisseurs, mais aussi celle des autorités chinoises…et ceci à cause des liens des acquéreurs avec le gouvernement Chinois.

À la demande de l’Agence des participations de l’Etat (APE), la structure d’acquisition avait finalement été améliorée, avec l’ajout de ” la nécessité de renforcer les exigences en matière de contrôle de l’origine des fonds”.

 

 

 

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